Vers l’an mil, apparaissaient en Europe, des châteaux d’un type nouveau : les châteaux à donjon sut motte formant une résidence dans un site fortifié. Il n’en subsiste aujourd’hui que les mottes très abimées qui les supportaient. Ces constructions correspondent à de profonds changements dans les sociétés d’Europe occidentale : le pouvoir de commander (le ban) passe aux mains des seigneurs chatelains bien implantés dont la fortune financière est groupée autour d’un château.
Les châteaux sur motte sont érigés sur des sites de hauteur (éperon rocheux) permettant de contrôler la circulation d’une vallée autant que d’affirmer l’autorité seigneuriale. La motte revêt une fonction essentiellement défensive.
En ce qui concerne la motte d’Oyez, le relief a été mis à profit pour l’aménager. Le côté sud et est, peu retouché, est constitué par l’abrupt du rocher. La partie Nord-ouest a fait l’objet de transformation.
Si vous regardez la photo du plan, vous y verrez :
Une barbacane (petit ouvrage de fortification qui protégeait un passage et qui permettait à la garnison de se réunir en cas de danger)(n°2) qui constitue une petite levée de terre en forme de demi-lune.
Les levées de terre (n°3) accentuent la pente et dessinent une plateforme en demi-cercle.
Au sommet, ce qui ressemble être l’emplacement d’une structure (donjon) (n°4).
En contre bas du site, une basse-cour, la chapelle, les bâtiments d’exploitation rurale, refuge pour la population en cas de danger (n°1) qui surplombe le talus du nord.
N’hésitez pas à vous y arrêtez d’autant plus qu’il y a un joli panorama du début de la vallée de La Jordanne (Faliès, Rouffiac, Le château de la Salle d’Oyez, Saint Simon et Aurillac).