Sur cette magnifique place qui se trouve au centre du village de Saint Simon, on peut y apercevoir :
Un tilleul d’une circonférence de plus de 10 mètres, son tronc est partagé en deux et presque entièrement creux à l’intérieur, de sorte que l’arbre semble vivre par l’écorce. Ce tilleul est justement appelé du nom de Sully, datant de + 400 ans (Fin 16ème ou début 17ème siècle), il fut planté comme ses contemporains, en bien petit nombre aujourd’hui, par les ordres du vertueux ministre d’Henri IV qui voulait, en offrant leur belle image sur les places publiques et les lieux élevés, inspirés partout le gout du reboisement et marqué la faveur que le gouvernement royal accordait à l’agriculture. Le sully de Saint Simon est donc un témoin vivant du règne du bon roi Henri IV.
Tout à côté, on y aperçoit l’église dédiée à Saint Sigismond (Saint Sigmund), roi de Bourgogne, c’est l’unique patronage en Auvergne dû sans doute à Gerbert, qui était de la commune et avait été élevé au monastère d’Aurillac. Elle a été reconstruite au début du 20ème siècle (incendie) à l’endroit où se trouvait un château qui appartenait à Saint Géraud et à l’abbaye d’Aurillac. Si vous entrez dans celle-ci , vous apercevrez des fresques , dites fresques de Gerbert, elles mettent en scène les 12 grandes périodes de Gerbert , l’enfant du pays , devenu le premier pape Français de l’an mil sous le nom de Sylvestre II, illustre savant et « faiseur de roi ». Ces fresques ont été réalisées entre 2004 et 2005 par le peintre Hongrois Gabor Szinte (1928 – 2012), personnalité marquante de l’art contemporain Hongrois. Il faut savoir que Sylvestre II est connu des catalans (il a enseigné les mathématiques à Gérone) et par les Hongrois (il a couronné Etienne, le premier roi d’Hongrie).
Adossée à l’église, se trouve une tour carrée d’environ une vingtaine de mètre, de style roman construite en pierre d’appareil. Elle daterait d’avant le 12ème siècle et appartenait à l’abbaye d’Aurillac, elle faisait parti d’un réseau de tour de garde avec celle du château Saint Etienne à Aurillac, de la tour de Naucelles, de la tour de Faliès sur la commune de Velzic et d’un édifice primitif du château de la Laroquenatou sur la commune de Marmanhac. En 1986, il a été reconstitué visuellement ce système de garde avec des fumigènes enflammés et il a fonctionné parfaitement.
A quelques centaines de mètre de cette place on peut apercevoir sur la rivière Jordanne, un pont routier du 17ème siècle qui ferait parti des 3 plus anciens ponts du Cantal.
Ce village mérite un détour.